Je profite d’une de mes tournées sénatoriales pour accompagner Pouria Amirshahi, notre candidat à l’élection législative sur la 9ème circonscription (Maghreb, Afrique de l’ouest).
Nous retrouvons à Abidjan nos amis de Français du Monde-ADFE : Abass Zein, président, Maurice Courcier, Marie Cécile Nobou. L’élection présidentielle à été plutôt favorable dans la 9ème puisque François Hollande y a obtenu 61,68%. Il est clair que les débats sur la binationalité, les mariages mixtes, l’immigration, l’islam ont été mal perçus par les électeurs binationaux des pays de la circonscription. La Côte d’Ivoire de ce point de vue reste un peu à l’écart, ayant donné une majorité à Nicolas Sarkozy. La principale raison en est sans doute qu’il est perçu comme celui qui à mis fin à la guerre civile entre les partisans de Gbabgo et ceux de Ouattara.
Notre premier rendez-vous est avec M. Georges Serre, notre nouvel ambassadeur et avec M. Alain Sterbik, consul général. La situation politique interne est longue à se normaliser, la réconciliation et le pardon restant souvent paroles creuses. Il en est de même sur le plan économique : la machine tarde à reprendre même si le président Ouattara s’est entouré de compétences. Une action particulière devrait et menée en direction des universités ivoiriennes fermées depuis deux ans.
La communauté française compte 14 000 membres (elle est revenue au niveau d’avant la crise) dont 63% de binationaux. Les grands groupes français et européens ont fait revenir leurs cadres. La CCPAS distribue 106 allocations, aidée par une association de bienfaisance active.
Le consulat général instruit 24000 demandes de visas par an avec un taux de refus (élevé) de 25%.
Nous nous rendons ensuite à Grand Bassam (ancienne capitale coloniale) à 50 km vers l’est ou nous rencontrons une quinzaine de membres de la communauté française.
Le soir, réunion avec l’association des parents d’élèves du lycée Blaise Pascal, nouvellement créée. Elle a pour vocation de représenter les parents sur le plan de la vie scolaire mais souhaite aussi participer à la gestion du lycée. Pour la période de reconstruction, l’AEFE avait passé un contrat avec une association spécifique (ARÉF) qui a géré l établissement jusqu’à ce jour. Il semble naturel que les parents d élèves qui sont ceux qui payent la plus grand part des recettes soient associés à cette gestion.
Jeudi 10 mai
Petit déjeuner avec la Chambre de commerce franco-ivoirienne que préside M. Michel Tizon, par ailleurs conseiller à l’AFE. Une dizaine de chefs d’entreprise ainsi que M. Jean-Louis Giacometti, directeur général de la CCIFCI, sont présents.
Nous faisons un tour de table des différentes difficultés économiques rencontrées : climat politique et économique non encore sécurisé, PME et PMI en situation difficile en particulier vis à vis des banques, faiblesse du niveau de formation, indemnisation des biens non réalisée, ... Enfin, nous discutons de l’éclatement de notre réseau de soutien aux entreprises à l’étranger avec un souhait net pour la fusion des différents réseaux : CCI, Ubifrance, conseillers du commerce extérieur, ...
Visite du lycée Blaise Pascal avec Mme Noëlle Delhomme, proviseur et son adjoint : 1200 élèves au secondaire, 1350 prévus à la rentrée 2012 avec le retour de la BAD, 300 boursiers et PEC, 50% d’enfants français.
Conférence de presse au restaurant « les anciens combattants » avec 4 journaux représentés.
Rencontre avec M. Jean-François Chauveau, président de l’ARÉF, association gestionnaire du lycée Blaise Pascal. Monsieur Chauveau à réalisé un travail considérable en prenant la responsabilité de la gestion du lycée à sa réouverture en 2008. Il envisage l’avenir avec sérénité, d’une part le nombre d’élèves devant croître avec le retour de la BAD et d autre part la gestion devant passer progressivement aux mains des parents d’élèves. L’établissement n’est pour le moment qu’homologué, ce qui paraît une anomalie et un conventionnement devrait être obtenu rapidement. La structures ARÉF et AREFCI qui paye les personnels expatriés devraient être simplifiée sur le plan de la gestion et pour faciliter le recrutement (actuellement les enseignants titulaires de l’ÉN doivent se mettre en détachement pour et payés par l’ARÉF).
Le soir, dîner amical chez Jackie Bertho, avec une cinquantaine de personnes.
