Le 18 octobre
Avec une délégation conduite par Jean-Marc Ayrault et comprenant Nicole Bricq et Hélène Conway nous sommes en visite officielle à Singapour. Il s’agit de renforcer nos liens avec l’Asie du Sud-est et de signer un accord de coopération stratégique montrant par là que nous sommes sur un pied d’égalité avec les États-Unis. Nous formons les pilotes de l’armée de l’air qui font un séjour de 3 ans à Cazeau. C’est aussi un partenaire commercial important et nous y comptons 600 entreprises françaises implantées dans tous les domaines. Visite du consulat qui doit faire face à une progression constante de la communauté française (10000) mais avec peu de problèmes. Il existe une bourse de l’emploi qui fonctionne bien (chambre de commerce). Visite d’un programme d’accession à la propriété HLM (localisé à Toa Payoh) financé par les autorités et qui couvre 600 000 habitants (pour une population totale de 3,7 millions). C’est le Housing Development Board qui a mis près d’un million d’appartements sur le marché (dont 95% sont achetés par l’habitant).
Le 19 octobre
Rencontre de la section PS, présente et active sur Singapour et grâce à qui la gauche et le PS atteint 40% des votes dans une ville plutôt orientée à droite. L’Association des Français de Singapour, seule association agréée et reconnue par le gouvernement local semble avoir de facto un monopole de représentation des Français, ce qui rappelle les années qui ont précédé la création de l’ADFE-Français du Monde.
Visite ensuite du Lycée Français de Singapour (LFS) où Mme Ayrault nous rejoint. Rencontre avec l’ensemble des parties prenantes : le comité exécutif (parité parents –entreprises) qui prend les décisions de gestion, les parents d’élèves, représentants des enseignants, du personnel non enseignants, l’AFS, la CCI, ... Le système de gestion me parait bien compliqué (plusieurs instances en cascade : comité de gestion, comité des parents, société commerciale du lycée, fondation, instances pédagogiques), sans que les liens entre elles soient toujours clairs mais il serait sans doute difficile de remettre tout le dispositif à plat.
La question principale posée est la croissance des effectifs liée à celle de la communauté française. La capacité du lycée devient insuffisante en maternelle et bientôt en CP. L’inscription d’un certain nombre d’enfants français a été refusée faute de places. Un projet d’extension a donc été élaboré qui permettrait de passer de 2200 (actuellement) à 4000 places et qui nécessiterait un investissement de l’ordre de 50 millions d’euros. C’est un beau projet qui fait honneur à la capacité d’initiative de la communauté française et pour lequel une aide du gouvernement français, à travers l’AEFE, serait utile en fonction des besoins financiers du projet et de la situation financière des instances évoquées ci-dessus. Une possibilité serait de faire varier soit le taux de subvention (« remontées ») ou les frais de gestion versés par le lycée à l’AEFE.
