Arrivé le 8 octobre, je suis accueilli par M. Bruno Clerc notre Consul général à Montréal.
Nous nous rendons à sa résidence pour une réception avec les conseillers à l’AFE (Brigitte Sauvage, Danielle Marrot, François Lubrina) et les représentants des associations françaises : anciens combattants, UFE, FdM, CITIM, OFII, jeunes entreprises, ...
Dîner-débat ensuite, avec une trentaine de personnes, à l’Union française qui est la plus ancienne « institution » française servant de maison commune aux activités de la communauté et à sa vie associative.
9 octobre
Visite du collège Stanislas avec M. Philippe Warin, son directeur général et son équipe de direction. C’est une école et un lycée conventionnés qui accueille 2200 élèves sur Montréal et 460 sur Québec. La particularité, partagée avec Marie de France est que le gouvernement du Québec participe à la charge financière à concurrence de 12 millions de dollars canadiens sur un total de 26. Ceci permet de maintenir les frais d’écolages aux environs de 4000 dollars.
Les activités para scolaires sont très importantes, financées par les parents et le collège.
M. Gabriel Fredy, responsable régional de l’AEFE pour l’Amérique du Nord, indique qu’il y a eu 250 bourses en première commission avec une baisse des quotités et moins de bourses à 100%. Quelques difficultés ont été enregistrées pour les familles monoparentales, 3ou 4 désinscriptions à Montréal et 11 à Québec.
Visite ensuite du collège international Marie de France avec M. Thomas Saène, proviseur adjoint et l’équipe de direction.
Une rencontre avec les élèves de plusieurs classes montre l’importance des activités parascolaires et en l’occurrence du théâtre.
L’établissement scolarise 1800 élèves avec des classes à 32 et des problèmes de place récurrents. Les bâtiments et le terrain sont propriété de l’État français.
Source: crédits photo: Julien Blais, animateur culturel CiMF
(nombreuses photos disponibles en cliquant ici)
Déjeuner à l’invitation du consul général avec des représentants des entreprises et des responsables des questions migratoires (M. Alain Lelouche, président des conseillers du commerce extérieur ; M. Fabrice Blazquez, conseiller économique, chef du Service économique ; M. Yann Hairaud de la Citim (Clef pour l’Intégration au Travail des Immigrants) ; Mme Céline Bordier du CERF (accueil d’entreprises et réseaux) ; M. Claude Foret de l’OFII, Mme Liliana du Bouëtiez de Kerorguen, présidente des ingénieurs agronomes français ; Mme Fouzia Dine, attachée économique).
La plupart des entreprises françaises du CAC 40 sont présentes au Canada, le plus souvent au Québec, mais il y a aussi nombre de PME créées par des Français dans des domaines des services, de l’informatique, des logiciels, ...
Plusieurs structures offrent un appui à l’installation des jeunes entreprises et leur proposent des aides diversifiées..
La Citim et l’OFII conseillent les jeunes pour leur installation au Québec et leurs questions de visas. Une bourse aux emplois et de la formation professionnelle sont disponibles.
L’intégration dans la société est plus difficile que l’image qui en est donnée en France : ordres professionnels nombreux et corporatistes, sous évaluation des diplômes français, chômage élevé (11%).
Visite du Consulat général de France
C’est une communauté de 50000 Français inscrits au consulat (probablement 100000), en croissance constante et qui se rajeunit. Elle est essentiellement salariée dans les entreprises et compte aussi de nombreux étudiants .Les visas Vacances-Travail sont très utilisés et bien plus nombreux que pour des jeunes Québécois allant en France. De nouveaux problèmes apparaissent, en particulier pour des expatriations mal préparées car la situation au Québec peut se révéler difficile.
Le service des visas fait face à une charge de travail lourde pendant les mois d’été et nécessiterait d’être renforcé, au moins pendant ces périodes (6000 par an).
Visite d’Ubifrance
Ubifrance est intégrée avec les États-Unis et organisée selon les 4 grandes filières habituelles.
Nous nous heurtons à des difficultés pour l’importation des vins et spiritueux qui sont sous le contrôle de monopoles de chaque province et pratiquent des prix excessifs. Nombreuses interdictions également dans le domaine alimentaire (lait, charcuterie, ...). Il est à espérer que l’accord UE-Canada de libre-échange réglera une partie importante de ces restrictions.
Un bureau de Promosalons est aussi sur place avec pour vocation de « vendre » les salons, foires, expositions de la France à l’étranger.
Nous visitons, dans la ville ancienne, près du Port (355 place Royal) une très belle pâtisserie française et école de pâtisserie que vient de fonder Christian Faure. Un projet élégant et courageux.
9 octobre et matinée du 10 octobre
Dans le beau bâtiment Art Nouveau de l’ambassade à Ottawa, au bord de la rivière, séminaire franco canadien sur les enjeux de la lutte contre la contrefaçon, ouvert par M. Philippe Zeller, notre ambassadeur, et des représentants des entreprises intellectuelles avec de nombreux participants des pouvoirs publics canadiens et français, des avocats et des représentants des entreprises. Je puis ainsi assurer la promotion du CNAC et de la proposition de loi « contrefaçon » qui doit bientôt être discutée au Sénat français. À l’occasion du cocktail offert par l’ambassadeur, j’ai le plaisir de revoir mon collègue Michel Jeanson, élu AFE de la circonscription, mon ami Dan Brignoli étant malheureusement en déplacement.
De toute évidence, le système de protection des droits de propriété intellectuelle au Canada soufre d’une législation inadaptée et de la dispersion des autorités de lutte et répression. Une loi est devant le parlement canadien qui devrait améliorer la situation, mais sans doute sans la régler définitivement.
Après-midi du 10 octobre
Visite du lycée Claudel avec Mme Pascale Garrec, proviseure et Nicolas Chambrial, directeur des services financiers.
C’est un établissement conventionné qui scolarise 1000 élèves de la maternelle au baccalauréat. il compte 68% d’enfants canadiens, et 18% d’enfants français ou franco canadiens. Les frais d’écolage sont de 10000 $ canadiens environ. Il n y a pas d’aide du gouvernement provincial de l’Ontario, mais le ministère des affaires extérieures canadien finance la scolarité de 130 élèves.
L’anglais vient d’être introduit en grande section et devrait être développé.
L’AEFE met à disposition 40 résidents (et 7 expatries) avec un taux de remontée de 52%.
Un projet immobilier de modernisation se termine avec quelques dépassements de l’enveloppe financière.
Le lycée a développé depuis 4 ans une spécialité sous forme de filière cinéma-audiovisuel à partir de la seconde.
Enfin le système de gouvernance semble quelque peu daté, l’AEFE n’ayant qu’une voix consultative au sein de l ‘organe de direction.
Rencontre avec les associations
Je rencontre les représentants de Français du Monde, Mme Nelly Pistol, Mme Sylvie Lemaire, et M. Charles Romero et de l’UFE, M. Christian Lohyer, pour évoquer les différents problèmes de la communauté dans la région d’Ottawa : la section de veille consulaire, les bourses, retraites, carte vitale pour les retraités.
Le soir, rencontre avec une vingtaine d’amis de Français du Monde autour d’un couscous ... canadien !
New York, 12 et 13 octobre
Je n’ai malheureusement pas pu assurer la conférence prévue au Consulat de France à New York, mon avion d’Ottawa ayant été supprimé au dernier moment par Air Canada, compagnie que je ne recommande pas, que ce soit pour son sans gêne ou pour son manque de fiabilité.
Heureusement, samedi 13, un brunch sympathique comme sait l’organiser la section Français du Monde de New York, m' a permis de revoir les amis.
