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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

À notre arrivée à Ankara le 13 mai nous visitons le lycée Charles de Gaulle, ouvert il y a quelques années, sous la direction de Frédérique Joubert, sa proviseure.

Il scolarise 777 élèves dont 70% de Turcs qui pour la quasi-totalité iront faire leurs études supérieures en France. Le nombre de demandes pour cet EGD est en croissance constante. Les écolages sont de 5500 à 6500€. Il y a 56 bourses. Le turc est enseigné à tous les niveaux. Un projet de développement de la partie maternelle est à l’étude, autofinancé semble-t-il. Il y a 50% de résidents et de contrats locaux parmi les enseignants.
L’établissement rencontre depuis peu des difficultés avec les autorités fiscales turques qui veulent l’assujettir à la TVA et à différentes taxes. Cette question est discutée au plus haut niveau.
Nous avons également rencontré le président de l’association des parents d’élèves, Philippe Ripoche qui nous a fait part de ses craintes en ce qui concerne l’évolution des écolages. Il craint que le niveau de ceux-ci amène certains parents à retirer leurs enfants. Nous avons aussi rencontré les représentants des syndicats enseignants SNUIpp et SNES qui ont évoqué différents problèmes, en particulier l’obligation récente pour les contrats locaux de s’affilier à la sécurité sociale turque même s’ils sont adhérents à la CFE.

Le soir nous participons à un dîner-débat au club Galatasaray avec les candidats de la liste « Français de Turquie, citoyens et solidaires » : Marie Rose Koro, Mine Kirikkanat, Ahmet Kiraz sur les élections à venir et sur la situation turque.

Istanbul

Le 14 mai nous sommes allés à Istanbul. Nous y avons d’abord eu une réunion à la Chambre de Commerce française en Turquie, avec son président Yves-Marie Laouënan, son vice-président Leon Coşkun (président de Mazars Turquie), de Raphaël Esposito, son directeur, ainsi que les dirigeants d’Eurotab (Izzet Kohen), de Chanel (Afshin Eskandari) et du cabinet d’avocats Özdirekcan (Bülent Özdirekcan).

La Chambre, créée il y a 130 ans, montre une belle vitalité avec près de 450 filiales d’entreprises françaises, dont les deux tiers sont des PME mais où l’on trouve aussi de très grosses sociétés, comme Carrefour (7000 salariés) Sodexo ou Renault. Une des caractéristiques est le très faible nombre d’expatriés dans leurs effectifs. Le taux d’échec de ces implantations est très faible. La création d’une entreprise est facile et rapide en Turquie, le coût salarial modéré, le droit du travail souple, permettent de développer des affaires.
Parmi les problèmes en Turquie, l’impossibilité de facturer des services. La difficulté pourrait être contournée par l’établissement d’une convention, à l’instar de l’Allemagne. La contrefaçon, bien qu’ayant été sévèrement réprimée, sévit encore dans des zones touristiques, et pourrait être mieux combattue par une collaboration plus intense entre les administrations douanières. Enfin, la fiscalité particulièrement faible (impôt sur les sociétés : 20%, exonération des dividendes pour les sociétés) défavorise encore les rapatriements, car la convention fiscale, qui n’a pas été revue depuis 1987, impose des droits de 15 %.

Le soir, réunion d’appartement chez notre amie Laurence Neyrolles-Lefilleul, où, malgré des émeutes légitimes contre le laxisme du gouvernement Erdogan sur la sécurité dans les mines qui a entraîné la mort de plusieurs centaines de mineurs, se sont retrouvés des sympathisants pour une soirée de questions et de débat.