Gènes le 25 janvier 2015
Arrivée à Milan où je retrouve Ryad Chellali, notre conseiller consulaire de la circonscription de Milan et conseiller AFE pour l’Italie du Nord. Il va (malheureusement pour nous) quitter sous peu l’Italie. Il sera remplacé à son poste de conseiller consulaire par Nicolas Rusello de Turin.
Nous partons immédiatement pour Gènes (2h30 par autoroute à travers l’Apennin ligure couvert de neige) où nous retrouvons soixante dix Français à l’Alliance française, superbe palais de la duchesse Galliera. Après une introduction que je fais sur la situation économique et politique en France, nous avons une heure de débat très intéressant.
Retour à Milan dans la nuit.
Le lundi 26 au matin, réunion avec MM. Olivier Brochet, notre Consul général à Milan, Gregory Vincent, Business France, Alexandre Bezardin (Atout France également élu consulaire), et Mmes Chantal Pallin Zanardi, Secrétaire générale de la Chambre française de commerce et d’industrie en Italie, Arielle Gernez (Business France). Nous faisons le point sur la situation économique en Italie et sur les relations commerciales entre nos deux pays.
Même si la situation économique et sociale italienne n’est guère florissante (croissance proche de 0, chômage des jeunes à 40%, salaires très bas), l’Italie tire son épingle du jeu en matière de commerce extérieur avec une balance excédentaire de 90 milliards d’euros et une grande capacité des PME italiennes à gagner des parts de marché à l’extérieur, la consommation intérieure étant amorphe.
Le consulat général de Milan couvre toute l’Italie du Nord (Lombardie, Piémont, Émilie-Romagne, Vénétie, Frioul-Vénétie julienne, Trentin-Haut-Adige, Ligurie, Vallée d’Aoste, ...). Il compte 27.000 ressortissants français et plusieurs consulats honoraires (le consulat général de Turin venant d’être fermé au grand dam des Turinois).
Je rencontre ensuite M. Gianni Fava, Assessore (adjoint du Président) pour l’Agriculture de la Région Lombarde. Débat très intéressant sur la contrefaçon des produits alimentaires de la Région Lombarde qui fait perde des sommes considérables à l’économie régionale. La région pense prendre une initiative au niveau européen pendant l’expo universelle de Milan cette année qui et consacrée à « mieux nourrir la planète ».
Déjeuner et visite du pavillon français de l’Expo universelle, superbe structure en bois découpé réalisée par une entreprise du Jura, tout à fait remarquable (voir la photo). L’Expo doit ouvrir le 1er mai. Il reste à mieux connaître le contenu qui devrait être montré aux 20 millions de visiteurs attendus.
L’après-midi est consacré au Lycée français Stendhal. Visite menée par les élèves eux mêmes, ceux du primaire d’abord puis les lycéens. Très didactique, intéressant et original. Les élèves maîtrisent 3 langues (italien, français et anglais). Ils peuvent apprendre d’autres langues. Ils passent de bac italo-français dit esabac qui ouvre toutes les possibilités de formation supérieure dans les deux pays.
Le lycée est un établissement à gestion direct de 1000 élèves dans un beau bâtiment récent, avec 1/3 d’élèves italiens, français et franco-italiens. Les frais de scolarité sont compris ente 4500€ et 6000€. Il y a peu de bourses (60).
Discussion ensuite avec les parents d’élèves, les représentants des enseignants et les délégués élus des élèves au comité de la vie scolaire : perte d’un poste d’enseignant, écolages, vie scolaire, ...
Toujours au lycée, je fais une présentation sur « les développements récents de l’union européenne et les perspectives pour la France », débat avec la vingtaine de personnes présentes : fiscalité italienne, nationalité, Europe, ... Deux conseillères consulaires de la circonscription participent à la discussion : Mmes Laura Petrolino et Inès Cavaye-Ninu.
Pour clore la journée, dîner offert par M. Consul général a son domicile avec des représentants des milieux d’affaires français de la banque, de l’industrie, de l’assurance.
Mardi 27 janvier (Parme)
Visite de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), organisation communautaire qui s’occupe de la sécurité alimentaire. Elle est dirigée par M. Bernard Url qui nous présente son organisation. Elle est chargée de mener, de la manière la plus transparente et neutre possible, des études sur les conséquences sanitaires pour l’homme des produits alimentaires de toute sorte et pour les 28 États de l’Union. Ces études sont pour l’essentiel demandées par la Commission. Elle travaille avec les agences spécialisées des États membres (par ex. l’ANSES pour la France). Elle compte 800 agents pour un budget financé par la Commission de 800 millions d’euros.
Réunion ensuite avec une quinzaine de Français travaillant à l’EFSA et échange amical avec eux à la fois sur leur travail et sur leur vie (somme toute agréable) à Parme.
Nous rendons ensuite visite à M. Federico Pizzarotti, maire de Parme. C’est un homme énergique, jeune, élu aux dernières élections sur un programme anti corruption. Il appartient au mouvement « Cinque Stelle » du célèbre populiste Beppe Grillo, mais, lui même, paraît un gestionnaire désireux de remettre de l’ordre dans les finances désastreuses de sa ville. Il a procédé à la privatisation de plusieurs entreprises ou régies municipales qui étaient déficitaire et servaient de lieu de placement aux affidées des équipes municipales précédentes.
Pour finir, déjeuner avec Maître Bernardo Borri, notre consul honoraire à Parme et M. Lacroix, Français installé de longue date qui souhaite développer une association culturelle française.