14 octobre
Je suis accueilli à mon arrivée par Yvonne Trah-bi, Conseillère consulaire que je connais depuis 20 ans, Léa Agbo, Présidente de Français du monde et Jennifer Dinh, assistante du Consul général.
Nous retrouvons les amis du PS pour un dîner amical chez Marie-Cécile Nobou.
15 octobre
Je rends visite à notre Ambassadeur, M. Georges Serre, accompagné de Léa Agbo. Nous faisons le point sur l’élection présidentielle qui va se dérouler le 25 octobre prochain. Alassane Ouattara, le Président sortant, est grand favori.
L’économie est en plein expansion avec 9% de croissance annuelle basée sur une agriculture diversifiée (hévéa, palme, cacao, anacardier, coton, etc.)
Reste un problème d’endettement.
Je visite ensuite le consulat avec Mme Françoise Jeangros, Adjointe du Consul général et son équipe.
M. Denis REICHERT est Chef du service de l’Administration des Français, M. William BIGAUD est Chef du service de l’État-civil et Mme Françoise Jeangros est Chef de chancellerie, gérant les bourses, le CCPAS, les Français en difficulté, les décès, le notariat et les adoptions.
La communauté française est de l’ordre de 20.000, dont environ 16.000 Français inscrits au registre consulaire.
Le nombre de bourses est augmentation (600 en 2012 à 1000 en 2015) pour une enveloppe de 2.300.000 euros. Il n’y a pas de grandes difficultés dans la procédure d’application.
Le nombre de demandes de visas est également en augmentation (18.000 en 2011, 32.000 en 2014).
La gestion de l’ensemble est un peu tendue : des variations sont nécessaires, voire un ETP supplémentaire.
Entretien ensuite au SCAC avec Mme Cécile Frobert Iggi, adjointe au conseiller de coopération et d’action culturelle, M. Olivier Pannetier, directeur adjoint de l’AFD et M. Fréderic Choblet, Conseiller économique, chef du Service économique régional.
Le Service économique régional vient d’être installé à Abidjan, en provenance de Dakar.
Le système dit C2D (Contrat de Désendettement et de Développement) a permis le recyclage du remboursement de la dette en investissements publics pour des projets dans l’enseignement, la santé, les routes... Il ne s’agit pas de sommes négligeables : 630 millions d’euros pour le premier C2D, puis 1.125 millions d’euros pour le second (2015-2020), soit une moyenne de 225 millions d’euros par an.
À noter la concurrence sérieuse de la Chine qui par sa Banque d’import-export finance des projets (sans appels d’offres) de 800 millions d’euros pour le port de Vidri et de 800 millions d’euros pour le transport d’électricité. Une solution d’avenir pour l’aide française serait peut-être d’exclure les entreprises publiques (chinoises et autres).
Madame Frobert Iggi présente ensuite les activités du SCAC avec l’Institut français, les Alliances, l’enseignement supérieur, ... (dotation de l’ordre de 1,5 millions d’euros).
Déjeuner à l’invitation de M. l’Ambassadeur avec des responsables d’entreprises française (Carrefour, SGS, Aeria), Maître Jean François Chauveau, M. Maurice Courcier et le Colonel Michel Billard.
Visite de courtoisie au Colonel Michel Billard, commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire. Il s’agit de notre organisation militaire qui a succédé au dispositif Licorne début 2015 et qui est, avec le Sénégal, notre second pôle militaire en Afrique occidentale. Nous traversons la lagune Ébrié en bateau militaire puis nous visitons le campement d’accueil puis le camp de Port Bouet où nous avons pu voir une démonstration du soldat FÉLIN (Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés), c’est à dire équipé de moyens de communications, de vision et de tir les plus modernes. Félicitations à nos forces françaises.
Je retrouve Yvonne Trah-Bi pour des entretiens avec l’association française de bienfaisance, puis Mme Lydie Kodo présidente de l’APE du lycée Blaise Pascal et des membres de son bureau.
L’association française de bienfaisance de Côte d’Ivoire tient une permanence à l’Institut français. Elle aide notamment des personnes âgées et des enfants de père français. Son budget est composé d’une subvention de 6000 euros, 400 euros de cotisations, plus une aide spécifique et des dons. L’association travaille en lien étroit avec le consulat. L’AFB attribue des aides pour un montant de 21 millions de Francs CFA (32.000 €) par an.
L’APE du lycée Blaise Pascal est adhérente à la FAPEE, mais non gestionnaire, le lycée étant géré par l’AREF (association pour la réouverture des écoles françaises). L’APE est représentée au conseil d’établissement et au conseil d’école. Le lycée Blaise Pascal est un établissement non conventionné mais homologué, avec un écolage moyen de 5000 €.
16 octobre
Je commence la journée par un petit-déjeuner avec le conseil d’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Côte d’Ivoire (CCIFCI), et son directeur, M. Jean-Louis Giacometti.
La CCIFCI a 800 entreprises adhérentes. Elle propose notamment aux entreprises françaises désirant s’installer en France un service de montage salarial au sein de la CCIFCI. La chambre offre aussi un service de formation dans les domaines des douanes, des marchés publics, de l’inspection du travail, ...
Le dispositif français actuel avec les Chambres de commerce, l’UCIFE, Business France est beaucoup trop lourd et inefficace
Ensuite, réunion présidée par Mme Cécile Frobert Iggi avec les chefs des établissements scolaires : Blaise Pascal, Jean Mermoz, Maurice Delafosse, Jacques Prévert, Jules Vernes, Pépinière, Farandole, Cours Sévigné et Paul Langevin, en présence des Conseillers consulaires Mmes Yvonne Trah Bi, Catherine Renchenmann, et M. Jean-Luc Ruelles et la conseillère pédagogique Mme Caroline Cornet.
Le paysage éducatif français est très varié avec des établissements allant de moins de 500 élèves à plus de 2000 élèves et des statuts d’homologation divers. Certains vont jusqu’à la classe préparatoire scientifique comme Blaise Pascal ou classe préparatoire économique comme Jules Vernes, d’autres ne sont homologués que pour le primaire comme Jules Vernes, et Farandole intègre même une école d’ingénieur.
Visite de courtoisie à M. Jean-François Valette, Chef de la Délégation de l’Union européenne. La Délégation mène des actions dans le domaine commercial et maritime. Elle suit les quotas migratoires et la COP 21 et gère le Fond européen de développement pour un montant de 300 millions d’euros sur 5 ans. La Délégation travaille en relation avec les ambassadeurs des pays membres de l’Union européennes avec lesquels des réunions sont organisés 2 fois par mois.
Un déjeuner chez M. Le Consul Général, représenté par Mme Françoise Jeangros, avec les conseillers consulaires et des représentants des associations françaises (Français du monde, UFE, association de bienfaisance, association des Antillais et Guyanais, Trait d’union)
Parmi les points évoqués, le non remboursement de la CSG, le recrutement des enseignants titulaires, la nécessité de renouveler la carte de séjour chaque année, la coordination des implantations d’établissements d’enseignement supérieur français en Afrique. Je suis obligé d’expliquer avec fermeté à la conseillère consulaire Mme Catherine Rechenman que les sénateurs comme tous les parlementaires sont les élus de toute la Nation et non seulement ceux de leurs seuls électeurs, auquel cas la République ne serait qu’une fédération de corporatismes. C’est à mes yeux un point essentiel pour le fonctionnement des institutions.
Ensuite, visite de l’Institut français avec Mme Cécile Frobert Iggi, M. Abou Kamate, Directeur adjoint, et M. Éric Pasquier.
L’établissement a été refait à neuf après une fermeture de plusieurs années. Il a un budget de 700.000 euros avec les recettes des cours qui redémarrent et de la location de salles. Il a une belle médiathèque avec 36.000 ouvrages et des projets culturels financés par l’Institut français de Paris.
L’Espace Campus France est hébergé au sein de l’Institut français et donne des conseils aux jeunes ivoiriens qui souhaitent étudier en France.
Je tiens ensuite une permanence pour les membres de la communauté française qui souhaitent me rencontrer.
Pour finir la journée, dîner amical au Débarcadère avec, entre autres, des représentants des associations de défense des droits de l’homme.
17 octobre
Visite à la communauté française de Grand Bassam (ancienne capitale située à 50 km vers l’Est sur la côte).
Nous retrouvons une vingtaine de compatriotes au restaurant hôtel le Clos fleuri tenu par notre ami Claude Beal, par ailleurs fondateur de l’association Toukpe qui organise des colonies de vacances pour les enfants déshérités.
Débat autour des écoles, du CNED, de la fiscalité, des certificats de vie (certaines CPAM comme Toulouse ou l’Irsam ne le demandent plus).
Après une visite de courtoisie au préfet, nous regagnons Abidjan par la nouvelle autoroute (construite parles Chinois et de bien mauvaise qualité) pour assister et participer à l’assemblée générale de Français du monde-adfe. La section de Côte d’Ivoire compte 75 adhérents ce qui en fait une des plus importantes de l’association. Elle est bien évidemment très active (conférences, sorties, conseils, activités d’entraide sociale comme « les cartons du cœur »).
Un nouveau conseil est élu, comportant de nombreux jeunes qui sont la relève : plusieurs rentrent au bureau qui sera présidé par Léa Agbo (Présidente sortante).
Fin de séjour devant le match de rugby France - Nouvelle Zélande
Photos de la visite disponibles en meilleure qualité sur ma page Facebook en cliquant ici