Lors de sa visite officielle au Canada, du 2 au 4 novembre, le Président de la République s’est entretenu avec le Premier ministre du Québec, Philippe COUILLARD, de nombreux dossiers, dont celui – très épineux – des tarifs préférentiels dont bénéficient les étudiants français qui s’inscrivent dans les universités de la Belle Province.
En vertu d’un accord bilatéral datant de 1978, les étudiants français peuvent bénéficier du régime général de droit de scolarité qui s’applique aux étudiants québécois. Ainsi, les 12.000 étudiants français qui sont actuellement établis au Québec paient des frais de scolarité inférieurs à ceux qui sont réglés par les Canadiens des autres provinces.
En raison de contraintes budgétaires, le gouvernement québécois envisage de remettre en cause ce dispositif en limitant le nombre d’étudiants français bénéficiant des tarifs préférentiels. Ces derniers seraient maintenus pour les étudiants déjà inscrits. En revanche, lors des prochaines rentrées, les universités québécoises appliqueraient un quota pour les étudiants français autorisés à acquitter des droits d'inscription alignés sur ceux qui s'appliquent aux étudiants québécois. Quant aux étudiants français qui ne seraient pas sélectionnés, ils paieraient le tarif applicable aux Canadiens non québécois.
Les deux dirigeants ne sont pas parvenus à un accord, le reportant à une date ultérieure, « dans les prochaines semaines ou les prochains mois ». François HOLLANDE a dit souhaiter que « la mobilité de la jeunesse soit facilitée et encouragée par des mesures spécifiques au Québec et en France ».