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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Olivier Brochet, Directeur de l’AEFE a enregistré le 17 avril un message aux communautés scolaires qui peut-être écouté sur ce lien en cliquant ici.

Vous pouvez également trouver ci-dessous la transcription :

Chers élèves, chers parents,
Chères équipes d’encadrement, chers enseignants et personnels des établissements d’enseignement français à l’étranger,
Madame, Monsieur,
 
Depuis plusieurs semaines, vous avez, nous avons tous été plongés dans l’action pour faire face à toutes les urgences nées de la crise sanitaire inédite à laquelle le monde entier est confronté. Nous avons vu nos vies personnelles et professionnelles bouleversées. Le réseau d’enseignement français à l’étranger n’a pas échappé à la tourmente et la quasi-totalité des 522 établissements qui le composent est aujourd’hui fermée.

Durant cette période, l’Agence n’a cessé de travailler pour apporter des solutions aux multiples problèmes qui sont apparus et je pense important aujourd’hui de faire le point avec vous.

La première chose que je souhaiterais souligner, c’est que dans cette crise vous n’êtes pas seuls, nous ne sommes pas seuls. Nous avons la chance de former un réseau éducatif unique au monde, soutenu par l’État.

Le ministre, M. Le Drian, s’est exprimé à deux reprises ces derniers jours devant les parlementaires. Il a exprimé son attachement à ce réseau exceptionnel, au service des familles françaises expatriées et au service des familles étrangères attachées à offrir une éducation francophone de qualité, porteuse de valeurs fortes, pour leurs enfants. Et il a dit avec tout autant de force sa préoccupation, dans cette crise inédite, pour le réseau de l’enseignement français à l’étranger et pour les familles, françaises et étrangères, qui y scolarisent leurs enfants.

Confirmant le message adressé il y a une semaine par le secrétaire d’État, M. Jean-Baptiste Lemoyne, le ministre a annoncé qu’un plan d’urgence serait présenté prochainement pour permettre à tous d’affronter cette crise inédite.

Avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’AEFE est totalement mobilisée pour contribuer à la réflexion engagée et, en notre nom à tous, je veux exprimer au ministre et au secrétaire d’État dont je peux mesurer quotidiennement l’engagement à nos côtés, notre reconnaissance pour leur soutien. L’Agence sera à la hauteur de la confiance qu’ils nous font et que vous nous faites tous dans cette période exceptionnelle.

La deuxième raison pour laquelle je souhaite m’adresser directement à vous aujourd’hui, c’est que je sais à quel point ces dernières semaines ont bouleversé vos vies, nos écoles et le réseau.

Ma première pensée est pour celles et ceux d’entre nous qui sont malades ou qui auraient un proche malade. Je forme pour vous, pour eux, tous les vœux de guérison rapide.

Mes pensées sont aussi pour chacune et chacun, parents, élèves, enseignants et personnels de direction que la fatigue, la lassitude, l’inquiétude peuvent gagner. C’est bien normal. L’effort de tous est considérable pour permettre à tous nos élèves de traverser cette période si difficile dans les meilleures conditions. Je veux vous remercier toutes et tous pour votre mobilisation et vous dire que nous sommes pleinement conscients des difficultés que vous rencontrez et que nous travaillons chaque jour à essayer de les alléger.

La fin des cours en présentiel a marqué un véritable basculement et la fermeture physique progressive des établissements a obligé à mettre en place et à développer rapidement les outils de la continuité pédagogique afin de permettre à nos élèves de continuer à travailler. Les équipes de l’AEFE, que je veux ici remercier – inspecteurs, conseillers pédagogiques, enseignants formateurs – sont entièrement mobilisées depuis trois mois pour soutenir les équipes de direction et les enseignants partout dans le monde, dans toutes les écoles, quel que soit leur statut, pour relever ce défi.

Nous le savons, tout ce que nous faisons ne remplacera jamais ce lien si précieux qui se crée dans l’enceinte d’une classe entre les enseignants et leurs élèves. Mais nous avons deux objectifs fondamentaux : atteindre les objectifs pédagogiques de l’année par d’autres moyens et éviter le décrochage des élèves.

Nos enseignants, accompagnés des équipes de direction et de leurs collègues formateurs, ont fait preuve d’une réactivité et d’une créativité remarquables pour adapter leurs registres pédagogiques aux contraintes de l’enseignement à distance. Les parents le reconnaissent et nous en apportent souvent le témoignage. Je m’associe pleinement au message que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et le secrétaire d’État ont adressé le 31 mars dernier aux enseignants et je les remercie infiniment pour leur mobilisation exemplaire.

Dans quelques pays, des perspectives de réouverture se dessinent et c’est heureux. Nous allons travailler à les préparer en lien avec les ambassades de France concernées et les autorités locales. Nous aurons l’occasion de discuter de tout cela dans les établissements au fur et à mesure que la question se posera.

Mais dans l’immédiat, pour la majeure partie des établissements, la question centrale, c’est de tenir dans la durée.

Pour relever définitivement ce pari pédagogique auquel nul d’entre nous n’était préparé, des choses doivent être encore améliorées, voire corrigées. Nous y travaillons tous. Voici ce qui doit nous rassembler. Il faut trouver ce second souffle indispensable pour la continuité pédagogique, qui est très lourde, nous le savons, pour les enseignants comme pour les familles qui en sont le partenaire indispensable. Qui demande aussi des efforts importants à nos élèves que je félicite pour leur sérieux.

Nous réussirons d’abord par la qualité du dialogue, dans tous les établissements, entre les chefs d’établissement, les familles, les élèves et les équipes pédagogiques, dans le respect des compétences et des responsabilités des uns et des autres. Je veux ici saluer le rôle et l’engagement des chefs d’établissement qui assurent cette fonction fondamentale d’intermédiaire et de pédagogue pour garantir la qualité de ce dialogue. Saluer également les représentants des parents et des élèves, les APE, les comités de gestion, les fédérations de parents avec lesquelles je suis en dialogue permanent.

Cette crise témoigne d’un esprit de réseau, d’un sens des responsabilités, d’une volonté partagée de travailler tous pour le bien de nos élèves. Soyez assurés que je suis, avec mes collègues de l’Agence, particulièrement attaché à faire vivre cette solidarité et cette recherche permanente des synergies qui enrichissent nos pratiques et qui nous permettront de surmonter la crise.

Le vade-mecum mis à disposition des équipes de direction et des enseignants depuis début mars pour les accompagner a été régulièrement enrichi. Nous venons par exemple d’ajouter une fiche sur l’accompagnement des enfants à besoins éducatifs particuliers. Partout, nous travaillons à enrichir l’offre pédagogique, à conseiller, à accompagner. Nous allons poursuivre ce travail fondamental avec toute l’énergie possible.

Le troisième point, c’est la question des examens nationaux, le DNB et le baccalauréat, passés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger.

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, M. Blanquer, a précisé les conditions dans lesquelles cet examen se passera pour la France, le 3 avril dernier. Pour la première fois depuis sa création en 1808, le baccalauréat se tiendra sous la forme du contrôle continu. C’est une décision que nous espérions et que nous avions défendue avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères auprès de l’Éducation nationale car cette solution répond bien aux problématiques auxquelles est confronté l’ensemble de notre réseau depuis trois mois.

Depuis le 3 avril, nous travaillons avec les services compétents du ministère de l’Éducation nationale, responsable de l’organisation des examens nationaux, pour préciser toutes les situations locales particulière, apporter des réponses adaptées aux spécificités du réseau. Ce sont autant d’informations que nous ne manquerons pas de vous transmettre afin de permettre aux élèves concernés et à leur famille de s’organiser en conséquence, et pour permettre à tous les élèves de réussir, aussi brillamment que les années précédentes, leur examen.

Mesdames, Messieurs,

Cette crise s’inscrit désormais dans la durée. Nous apprenons tous chaque jour un peu plus de cette expérience. Elle est dure, exigeante, inquiétante pour certains d’entre nous. Des réponses sont apportées jour après jour aux problèmes rencontrés, aux difficultés que vous rencontrez.

Tous, personnels, élèves, parents d’élèves, élus, représentants des personnels, nous devons être solidaires et je vous remercie à titre individuel et collectif pour votre engagement. Notre organisation en réseau va nous permettre de trouver ensemble des solutions responsables. C’est aussi grâce au réseau que nous pourrons rebondir après la crise car il est, vous le savez, un atout compétitif essentiel pour les établissements.

Merci à tous dans le réseau, à Paris et à Nantes pour votre engagement.
Merci aux familles qui nous font confiance.
Sachez que l’AEFE avec le plein soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est et sera, plus que jamais, à vos côtés. Merci. Au revoir.