Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Hier le Sénat a débattu de la loi interdisant la dissimulation du visage en public. Cette proposition de loi interdirait le port de la burqa ou de toute autre forme de masque du visage dans les lieux publics.

Burqa noirSur le principe il y a un accord général sur le fait que ce type de voile cachant les yeux est inacceptable dans le cadre de notre République. Non pas pour des raisons religieuses qui sont garanties par la Constitution mais parce qu’il s’agit d’une rupture du Pacte social qui fait de chacun de nous un être libre et capable de communiquer avec les autres. Ne pas pouvoir voir les yeux de son interlocuteur alors que lui-même vous observe est une rupture de l’égalité dans le dialogue. Les autres raisons relatives à la situation d’oppression que subissent les femmes contraintes, y compris idéologiquement, à porter le voile intégral ont été clairement exprimées par notre Délégation aux droits des femmes du Sénat.

Plusieurs membres du groupe PS ont cependant développé des raisons pour ne pas voter cette proposition de loi. D’abord elle émane de Jean-François Copé, le très réactionnaire président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et porterait en elle comme un parfum de manœuvre politique caressant l’islamophobie d’un côté, piégeant le PS de l’autre en le contraignant à la voter.

D’autre part le Conseil d’Etat, consulté, avait indiqué il y a quelques mois, des réserves sur les principes juridiques qui sous tendent la loi, en particulier le caractère général de l’interdiction. Enfin certains ont mis en avant la difficulté qu’il y a aura à appliquer cette loi qui par ailleurs ne concerne qu’un faible nombre de personnes. Pour ces raisons une partie des sénateurs socialistes préféraient « ne pas prendre part au vote ».

J’ai bien considéré tous ces arguments et consulté largement. Il m’a semblé que sur une question de société, plus symbolique que factuelle, il nous fallait parler clair et donner une orientation. C’est pourquoi (je n’étais pas en séance, étant en mission à Bruxelles), j’ai demandé à voter « pour » la loi comme l’ont fait 46 sénateurs socialistes, 70 ne prenant pas part au vote.