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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Samedi dernier, Edouard Philippe annonce recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution entraînant ainsi la suspension immédiate de la discussion sur le projet de loi de la réforme des retraites. Le projet est alors considéré comme adopté sans être soumis au vote de l’Assemblée, sauf si une motion de censure est déposée dans les vingt-quatre heures.

La droite comme la gauche ont déposé des motions de censure mais celles-ci, sans surprise, ont été rejetées hier soir avec 148 voix recueillies pour la motion de droite et 91 voix pour la motion de gauche. La gauche – comprenant les socialistes, les communistes et les insoumis – s’est accordée pour déposer une même motion.

Toute la soirée, les élus de droite et de gauche ont défendu leur motion pour ensuite s’en prendre impétueusement au Gouvernement. Mais qui donc est indigne ? Ne serait-ce pas ces élus qui se sont acharnés à pourrir le débat parlementaire ? Qui est responsable de l’obstruction parlementaire quand des milliers d’amendements sont déposés pour modifier une virgule ou un point ? Comment ensuite s’insurger d’une hypothétique crise de la démocratie quand on est à l’origine de son chaos ?

En aucun cas l’utilisation du 49.3 ne met fin à la discussion. Il sert à recentrer le débat autour de la réforme des retraites et non plus autour des prétentions politiques de chacun. Les sénateurs débattront du projet de loi dans leur hémicycle pour qu’il passe de nouveau devant l’Assemblée nationale.

Qu’on cesse alors de crier au scandale quand on se sert de l’article 49.3 ! C’est nier l’outil constitutionnel qu’il représente, c’est nier son utilisation tout au long de la Vème République, mais c’est aussi nier le passé de certains élus qui auparavant étaient dans le camp de ceux qui s’en servaient.