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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le dernier numéro des Échos parle d’or (patronal). Ainsi, Jean-Francis Pécresse s’indigne du coût de l’assurance-chômage des intermittents du spectacle : un déficit de 1 milliard d’euros pour 100 000 artistes soit 10 000 € par an ou 1000 € par mois !

Le spectacle n'est pas une marchandiseCes chiffres sont à rapprocher de ceux que donne Olivier Poivre d’Arvor dans son dernier livre « Bug made in France ou L’histoire d’une capitulation culturelle » (Gallimard). Il y explique le bradage de la politique culturelle en Europe et en France. L’Europe consacre 40% de son budget à l’agriculture et 0,04% à la culture et ce n’est guère mieux au niveau national. Concrètement, une vache vaut 2000 artistes ! Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que la culture représente un moyen très puissant d’influence économique et diplomatique. Les États-Unis, la Chine l’ont reconnu et y consacrent les moyens nécessaires. L’Europe a abandonné ce terrain !

Autre article des Échos : l’interview de Philippe Varin, le PDG de PSA Peugeot Citroën. Il souligne que la hausse des coûts de la protection sociale a été plus forte en France qu’en Allemagne et que si le coût global du travail est à peu près identique, le niveau des salaires est plus élevé en Allemagne. Les constructeurs automobiles allemands produisent une voiture sur deux dans leur pays contre une sur trois en France et l’avantage compétitif allemand leur permet d’avoir en plus des salaires plus élevés. C’est la protection sociale française qui coûterait trop chère ! Je demande à regarder de plus près dans de telles affirmations. Il ne me semble pas que la protection sociale soit sensiblement inférieure en Allemagne : qu’en déduire ? Qu’elle est plus efficacement gérée ou bien sommes nous en face d’un de ces chantages dont le patronat français est coutumier : baissez les impôts ou la protection sociale ou bien nous allons nous installer à l’étranger ! Mais ce patronat nous a montré qu’il ne jouait pas son rôle, qu’il n’investissait pas dans la recherche, qu’il refusait une politique de salaire qui redistribue les fruits de la croissance, qu’il était rétrograde et timoré (je parle globalement, au niveau MEDEF, car il y a des patrons modernes et ambitieux en France).

Il y a donc des raisons d’être sceptique !