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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Marco Rubio (Sénateur Républicain de Floride) – « Ce n’est pas le moment de se retirer du combat contre l’État Islamique. Nous ne ferons que les encourager et les renforcer »

Le 19 décembre 2018, Trump annonçait la victoire contre l’État Islamique ainsi le retrait de 2 000 soldats américains. Loin d’être approuvé par son administration, preuve en est de la démission de son ministre de la défense Jim Mattis. Pourtant, John Bolton – conseiller à la sécurité nationale – affirmait que le retrait des troupes en Syrie n’aura pas lieu d’être tant que Daech n’est pas vaincu et que la Turquie ne promet pas de renoncer à attaquer les combattants kurdes associés aux États-Unis.

Coup de théâtre le 16 janvier 2019 ; 16 morts lors d’une attaque suicide dans le nord-est de la Syrie visant une patrouille de routine de soldats américains et des alliés kurdes.

Quelle interprétation de cet attentat ; hasard ou provocation de Daech pour rappeler leur présence inchangée ? Le triomphalisme de Trump aurait-il encouragé les djihadistes ? Quoi qu’il en soit, la position américaine est fragilisée.

La dimension géopolitique et diplomatique est plus que jamais au premier plan. La menace turque face aux kurdes est imminente, ouvrant la possibilité de partage des territoires qui profiteront à la Russie, à l’Iran et au régime d’Al-Assad (notamment des champs pétroliers stratégiques). Ces deux puissances reprendront le dessus dans le combat. Ce n’est pas le cas de l’Europe, et de la France qui, en étant très actives, sont portées par l’action américaine. En tant que clef de voûte de la coalition, le départ des États-Unis transforme les rapports de force. Si les mérites de l’action française en Syrie ont été vantés, elle n’a malheureusement pas les moyens militaires de continuer seule. La France est inquiète, Florence Parly reconnaît l’affaiblissement de Daech et que l’abandon de la Syrie profitera à son développement suite au répit conséquent.

Néanmoins, d’autres analyses concluent au réel déclin djihadistes que l’armée syrienne ainsi que la Russie seraient en mesure d’éradiquer pour de bon. Pourquoi la France souhaite maintenir ses forces ? L’autonomie militaire de la France est incertaine. Une alliance allemande offenserait les relations germano-turques, tandis que le Royaume-Uni trop occupé à gérer le Brexit ne s’impose pas comme un choix stratégique. Le retrait américain signifie aussi pour la France de prendre le relais quant à la protection des kurdes à savoir l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne au nord de la Syrie, sensible au point que les États-Unis ne l’ont pas tenté. Les événements de septembre 2018 et l’action qualifiée « antirusse » par Israël, la France et le Royaume-Uni l’ont compromis et une image victorieuse de l’armée française face à la Russie et à l’Iran est désormais floue. Des négociations s’imposeraient-elles ? La question de la future stratégie militaire de la France est primordiale pour la légitimité de sa politique étrangère et la résolution du conflit.