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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Tandis que Donald Trump avait attendu près d’un an pour faire le déplacement au Département d’État américain, Joe Biden l’a fait deux semaines après son installation à la Maison Blanche. Accompagné de sa Vice-Présidente Kamala Harris et du nouveau Secrétaire d’État Anthony Blinken, il a fait sa première déclaration de politique étrangère américaine - en ce qui peut être considéré comme le premier vrai discours en la matière depuis son investiture.

« America is back. Diplomacy is back. » Parsemant son propos de références au premier grand diplomate américain, Benjamin Franklin, Joe Biden a notamment fait part de sa volonté de renouer avec les grandes alliances démocratiques dans le monde. Alors que Trump n’hésitait pas à faire l’éloge de ces néo-dictateurs que sont Poutine, Kim Jong-Un ou Erdogan, Biden a affirmé la nécessité de lutter contre l’autoritarisme russe et chinois, annoncé l’arrêt complet des offensives américaines au Yémen, y compris la vente d’armes (un exemple que la France devrait peut-être suivre ?), et a condamné le coup d’état en Birmanie. Dans une phrase qui ne peut que rappeler l’invasion du congrès américain par les complotistes trumpiens, il a martelé que « dans une démocratie, la force ne devrait jamais prévaloir sur la volonté du peuple ou effacer le résultat d’une élection crédible ».

L’axe Washington-Bruxelles devrait revenir au centre des priorités diplomatiques de la nouvelle administration. Joe Biden est un vieux routard du Sénat américain. Ancien président de la puissante commission des affaires étrangères, c’est un des derniers hommes politiques à s’être formé pendant la Guerre Froide. Il comprend donc très bien l’enjeu des relations transatlantiques, ce qui se reflète dans le cabinet qu’il a choisi.

Un souhait de renouer avec l’ordre post-seconde guerre mondiale ? Non, pas pour autant. De nombreuses différences structurelles persistent entre les deux côtés de l’Atlantique. Donald Trump a certes amplifié le protectionnisme américain, mais c’est Obama qui avait entrepris de plonger les États-Unis dans une phase plus ou moins isolationniste en matière de politique étrangère - et son Vice-Président était… Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas voilé la face. Joe Biden a bien souligné, dans les conclusions de son discours, que si les États-Unis souhaitent renouer avec la diplomatie et la promotion de la démocratie dans le monde, ce n’est que pour servir « leur propre intérêt ». Il a réaffirmé la volonté de privilégier les entreprises américaines, et ce de manière constante. Les mesures souhaitées par l’Union européenne en matière d’imposition des GAFAM ou de taxe carbone risquent de faire tiquer la Maison Blanche.

Certes, dans la forme, les relations avec Biden seront bien plus calmes - et reposantes ! - que celles avec Trump. Mais, dans le fond, si le climat se réchauffera quelque peu, la traversée de l’Atlantique n’a jamais été réputée pour sa tranquillité par les marins…