Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

La preuve de la nationalité devient – et c’est heureux – une question d’actualité.
Quelques personnalités connues ont fait état de leurs difficultés : Bertrand Delanoë, Anne Sinclair, … nés en Tunisie ou au Maroc. Bien sûr eux finiront par réussir, mais pensons aux milliers de citoyens ordinaires qui ont le malheur d’être nés à l’étranger et/ou d’avoir un nom à consonance étrangère.

papiersEn effet, le durcissement systématique des procédures administratives, en particulier lors du renouvellement des papiers d’identité, est une cause d’ennuis majeurs pour beaucoup de nos concitoyens à qui on demande maintenant la preuve de leur nationalité alors qu’ils sont français depuis … toujours. Cette preuve c’est le fameux certificat de nationalité délivré par le tribunal du 1er arrondissement de Paris, sis rue du Château des rentiers (rien que le nom ; c’est tout un programme !). Alors commence l’épreuve : constituer un dossier avec les actes de naissance et preuve de nationalité des parents, des grands-parents, plus une douzaine d’autres pièces, les envoyer à Paris, attendre 6 à 8 mois l’accusé de réception, puis attendre le verdict 2 à 4 ou 5 ans.
Une des techniques utilisées par le greffe du tribunal est de renvoyer les extraits d’actes d’état civil à la mairie d’origine pour en certifier l’authenticité. C’est très efficace (dans l’optique gouvernementale) car le greffe le renvoie d’abord au consulat de France concerné qui a d’autres chats à fouetter. Quand celui-ci finalement fait suivre la demande, la désorganisation, le manque de pièces, l’ancienneté des archives font que la mairie d’origine répond 6 mois plus tard ou … pas du tout. C’est particulièrement vrai en Algérie (50% des mairies ne répondent pas) et dans les pays d’Afrique noire anciennement français. Beaucoup vivent sans carte d’identité, certains ont seulement un passeport qui se renouvelle plus facilement.

Alors bien sûr, la personne se lasse et après 5 ans d’attente laisse tomber : c’est ce qu’on veut ! Curieux, non pour le gouvernement de vouloir moins de Français ?