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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

La question de savoir si nous devons maintenir des représentants des Français à l’étranger s’est transformé en un débat – tout aussi intéressant et plus important – sur ce que veut dire être Français à l’étranger. On peut penser que si nous militons au PS à l’étranger, c’est que nous voulons rester en relation avec la vie politique française et garder une identité française forte.

francais2À cet égard, je ne partage cette forme d’impérialisme culturelle français qui force les personnes d’une autre culture à s’assimiler ou à s’intégrer dans notre culture. On peut très bien vivre en France, certes en respectant au minimum les règles de la vie en commun et en ayant une connaissance – à définir – de la langue, sans vouloir s’intégrer dans la société française. Je ne sais si c’est cela la définition du communautarisme mais je me sens plus à l’aise avec l’approche anglaise qui n’a jamais empêché une identité nationale forte. Sur la base de mon expérience personnelle dans une dizaine de pays différents, je dirai qu’il y a sans doute 3 cas de figures majeurs avec évidemment toutes les variantes possibles. Il est clair que ce sentiment (car s’en est un) est tout à fait personnel et peut concerner n’importe quelle culture :

  • Les pays dont on partage en grande partie la culture, le mode de vie et dont on se sent proche. Il y a là une volonté d’intégration au moins culturelle, souvent politique. Cela peut aussi être parce que c’est la culture du(de la) conjoint(e) et qu’avec le temps la France devient plus lointaine. J’ai connu cela avec l’Angleterre et dans une moindre mesure avec l’Allemagne où nous nous sommes engagés politiquement et socialement.
  • Les pays dans lesquels on apprend à connaître une autre culture (plus ou moins) par curiosité intellectuelle et parce qu’on y vit mais sans se sentir impliqué personnellement et sans volonté de s’y intégrer. Je l’ai vécu à Madagascar et dans les pays d’Afrique noire
  • Les pays pour lesquels on n’a pas d’« atomes crochus » et dont on ne peut partager les grandes valeurs culturelles ou sociales. On y est de passage sans aucune volonté de s’en rapprocher, souvent avec un sentiment de défiance, toujours de frustration (car c’est bien sûr un échec). Mon expérience suisse n’a pas été concluante, de ce point de vue.

Il me semble, et pardon pour la banalité du propos, qu’un de nos atouts c’est de partager plusieurs langues, plusieurs cultures, dont la française, et de pouvoir les transmettre, même imparfaitement à nos enfants.