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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Si le système médical français est connu dans le monde entier pour son efficacité et sa qualité, son fonctionnement interne connaît des difficultés. Le milieu médical est bercé entre la libéralisation du métier et le domaine public, les déserts médicaux sont de plus en plus nombreux (18% du territoire est touché par ce problème), et la difficulté des études médicales décourage.

Ainsi, ce mercredi 13 février, la ministre de la santé Agnès Buzyn a présenté son projet de loi de 23 articles devant l’Assemblée Nationale. Il s’agirait essentiellement d’une habilitation pour le gouvernement à rendre des ordonnances par secteur permettant de mettre en œuvre les objectifs du projet. Quels sont-ils ? De manière générale, une restructuration de la carte géographique médicale, et un meilleur accès aux soins.

Un changement durable s’opère dès la formation : les études médicales telles que nous les connaissons vont subir un changement. Le but est d’augmenter le nombre de médecins formés de 20%. Par conséquent, cela passerait par la suppression du fameux numerus clausus qui fixe des quotas d’étudiants au niveau national. La réforme veut que les universités prévoient ces chiffres elles-mêmes en fonction de leurs capacités et des besoins territoriaux. De plus, la torture du bachotage de la première année de PACES serait remplacée par différents types de cursus permettant ainsi une entrée en deuxième année ouverte à différents bagages académiques. Enfin, les épreuves de classantes nationales (ECN) de la sixième année seraient revues par la prise en compte des compétences personnelles, et de l’apprentissage de l’élève au-delà de simples résultats académiques – tradition du système éducatif français en marche vers le changement !

Pour remédier aux déserts médicaux, il est prévu la création d’un statut unique de praticien hospitalier permettant l’exercice mixte – combinaison de l’exercice en hôpital et en ville. Le concours hospitalier serait supprimé pour donner plus d’opportunités d’accès aux jeunes médecins. A son tour, le salariat s’imposerait dans les zones urbaines qui n’attirent pas. L’avantage de celui-ci est une sécurité du travail, la constitution d’une clientèle solide et une garantie de ressources pour les employeurs. Ces zones seraient aussi ouvertes aux internes de dernière année. Il en ressort la volonté de renforcer le suivi médical pour tous.

La quête de l’efficacité du corps médical se traduit aussi par l’imposition d’une formation continue et d’une recertification des compétences pour les médecins en exercice. Dans cette même optique, il est prévu d’entreprendre la régularisation de certains médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes diplômés de pays hors Union Européenne ainsi faire valoir la reconnaissance des compétences, sous des conditions strictes, et d’abord de manière temporaire le temps d’étudier le dossier.

Enfin, l’heure de la technologie l’impose ; un espace numérique Health Data Hub serait créé. Il permettrait de centraliser les informations cliniques mais aussi pour les patients d’accéder à des informations vérifiées sur les vaccins et les médicaments. Cela se poursuit par la généralisation de la télémédecine pour les interventions orales.

Une réforme prometteuse, pleine d’espoir qui nécessitera un suivi optimal avec les moyens nécessaires mis à sa disposition.