Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Un record négatif qui pourrait prendre la forme d’un renouveau monétaire : le taux des obligations d’État françaises à 10 ans est de -0,054%. Preuve d’une stratégie budgétaire qui n’est plus adaptée, ces taux sont en effet le reflet de règles bien trop sévères en Europe depuis la crise. Alors que faire ? Durcir encore plus la politique ? Ou bien faire évoluer le système avec son temps ? C’est en tout cas cette dernière option qui paraît la plus viable : renforcer l’investissement public pour redynamiser la croissance.

Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, considère que relancer l’investissement par l’augmentation de la dette est tout à fait faisable. Il serait souhaitable que cette augmentation soit effectuée à des fins sociales, et écologiques. Monsieur Blanchard propose de distinguer les dépenses courantes de l’État de celles de ses investissements, tout en créant une instance indépendante capable de faire la distinction entre ce qui appartient à l’investissement réel et les dépenses courantes cachées. Cela permettrait de redéfinir le niveau de la dette, et y attacher les projets urgents de transition écologique. Il s’agit par exemple des investissements socialement utiles tels que les énergies renouvelables tant que le coût de l’argent est faible.

Cet avis est partagé par l’économiste Jean Pisani-Ferry qui estime que la France a les marges de manœuvre nécessaires pour investir puisque par rapport aux estimations de l’année dernière, la baisse de la charge de la dette représenterait 10 milliards d’euros d’économie pour l’an prochain. Ainsi, les économies faites sur charge de la dette devraient être consacrées à des investissements permettant de lutter contre le réchauffement climatique, désormais au rang numéro un des priorités et non payer des dépenses courantes.

Concrètement, il s’agira de délimiter de manière précise les engagements et la responsabilité de la dette pour ne pas faire payer aux nouvelles générations leurs investissements. Il faudra aussi négocier avec l’ordre économique allemand face aux pays plus flexibles pour faire comprendre que l’industrie verte est plus rentable sur le long terme. Pour que cette solution soit efficace, il faut surtout aller au delà des objectifs actuels. L’Accord de Paris n’est pas suffisant et investir sur sa base n’aura pas les effets escomptés. Il faut pouvoir réaliser une transition radicale. C’est pourquoi, des taux bas de la sorte sont un avantage clef pour la révolution verte budgétaire, à saisir !