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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

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Richard Yung
Octobre 2021

Il n’y a pas de miracle. Tout comme le reste du monde, la France a fortement pâti de la pandémie mondiale. Le PIB français a plongé de 8,3% en 2020, selon une estimation de l’Insee publiée fin janvier. Pourtant, des signes encourageants soulignent la capacité de l’économie française à se remettre de cette récession dans un futur proche.

Résiste, prouve que tu existes (France Gall)

Alors que l’Insee prévoyait une récession de 9% et que l’exécutif avait tablé sur une chute de 11%, le PIB français a en effet défié de quelque peu les prévisions. Le deuxième confinement - certes moins restrictif - a eu un effet nettement moins important sur l’économie que le premier. Tandis que des chutes de croissance de 5,9% et de 13,7% ont été observées durant, respectivement, les premier trimestre et deuxième trimestre de 2020, le quatrième trimestre n’enregistre qu’une baisse de 1,3%. Le troisième trimestre, lui, correspondant à une période où les restrictions étaient moins fortes, a enregistré une croissance positive de 18,5%, renforçant ainsi l’espoir de voir l’économie française se relever rapidement lorsque la situation sanitaire sera davantage contrôlée.

La résilience du PIB français est liée, premièrement, à la hausse des investissements en fin d’année. L’investissement poursuit sa progression, avec une hausse de 2,4% au quatrième trimestre - après +24,0 au troisième. Celui-ci a lui aussi été nettement moins impacté durant le deuxième confinement que le premier. Les variations de stocks ont elles aussi légèrement contribué au PIB (sur l’année, +0,2 point à l’évolution du PIB).

Enfin, en fin d’année, le commerce extérieur a positivement contribué à la croissance du PIB. Les exportations ont davantage augmenté que les importations :

Chiffres d’une année blanche pour le commerce international

Alors qu’étaient publiés la semaine dernière les chiffres du commerce extérieur, Franck Riester en a tout de suite annoncé la couleur sur Twitter : « Les résultats de notre commerce extérieur en 2020 sont le reflet de la crise inédite qui a frappé notre économie et désorganisé les marchés mondiaux ». Ce qui est rassurant, c’est que la France n’a pas été la seule touchée, et qu’elle garde toutefois la place de 6ème exportateur mondial de bien et de services.

Alors que les exportations ont enregistré une baisse de 15,9%, elle est moindre pour les importations, qui eux souffrent d’une baisse de 13,0%. Le déficit commercial de biens de la France en 2020 est donc de -65,2 Md€ - contre -57,9 Md€ en 2019. Ces chiffres sont loin d’être historiques, puisque la France avait enregistré un déficit de -75,0 Md€ à son point le plus bas en 2011.

Ces chiffres mettent en évidence deux aspects importants. Tout d’abord, celui de la valeur cruciale de l’Union européenne. Sur l’ensemble de l’année, les exportations vers l’UE-27 résistent mieux (-13%) que vers les pays tiers (-19,3%), notamment du fait de l’intégration des chaînes de valeurs européennes. En 2020, l’UE-27 représente 54% des exports français.

Enfin, l’accompagnement par le Gouvernement des entreprises a permis de limiter la casse. Et ce, notamment grâce aux plans de relance sectoriels (15 milliards pour l’aéronautique, 8,5 pour l’automobile et 18 pour le tourisme) ainsi que le volet export ambitieux de France Relance : 247 millions d’euros destinés à financer des mesures de soutien aux entreprises exportatrices entre 2020 et 2022 ! Ainsi, 2000 « chèques relance export » ont déjà été donnés, permettant que jusqu’à 50% des dépenses de prospection d’une entreprise soient prises en charge. La fin de l’année 2020 a été marquée par une reprise prometteuse d’activités : par exemple, le secteur automobile, dont les exportations avaient presque cessé en avril, s’est surpassé au 4e trimestre. Les exportations dépassaient d’environ 11% leur moyenne habituelle.

Les perspectives pour 2021 restent très incertaines. L’évolution du commerce extérieur dépendra de l’évolution des tensions commerciales. Pour Franck Riester, « en 2021, à l’heure où les cartes sont rebattues, (...) plus que jamais, l’export doit être une entreprise collective ». La croissance, elle, sera déterminée par la situation sanitaire. Nous avons toutefois de bonnes raisons d’être optimistes : si la campagne vaccinale suit son rythme et que l’épidémie est davantage contrôlée, l’économie française a montré qu’elle était capable de surmonter ces épreuves.

Chiffres clés du commerce extérieur en 2020

Résultats du commerce extérieur en 2020

Comptes nationaux trimestriels - première estimation (PIB) - quatrième trimestre 2020, INSEE