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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Au Portugal, l’Europe fait face à une situation paradoxale. Un premier ministre, José Socrates, qui a présenté en fin de semaine un 4ème plan d’austérité à son parlement. Celui-ci sous l’action de la droite l’a rejeté. Le gouvernement social-démocrate de M. Socrates est donc démissionnaire.

Jose Socrates PortugalEn même temps, la pression des marchés, la crainte d’une dégradation de la situation des banques espagnoles, lourdement engagées envers le Portugal, pousse Bruxelles à proposer un plan de sauvetage financier au Portugal. Mais M. Socrates refuse, car il considère que ses propositions permettent de faire face aux déficits publics sans avoir à passer sous les fourches caudines de Bruxelles et du FMI.

Comme il y aura de nouvelles élections générales et qu’un nouveau gouvernement ne sera formé au mieux que mi-juin, que va t il se passer ? M. Socrates a sans doute raison de refuser les plans que les gouvernements de droite qui sont majoritaires en Europe veulent lui imposer au nom de la pensée unique économique et du dogme de la vertu allemande. Il a mené une politique sévère d’assainissement des finances publiques. Que faut-il de plus ? Tuer le cheval pour satisfaire les gnomes de Zurich ?

M. Socrates est plus à même de juger ce que le peuple portugais peut accepter comme sacrifices en termes de pouvoir d’achat et de fiscalité. Ce qu’il faut au Portugal, c’est retrouver 3 à 4% de croissance, la création de dizaines de milliers d’emplois. C’est ainsi qu’il pourra réduire ses différents déficits et rembourser sa dette souveraine. Ce n’est décidemment pas cette Europe là que nous voulons.

La même Europe qui cherche à imposer à la France une politique des prix de l’énergie qui marche sur la tête. Au nom de la libre concurrence, elle veut obliger EDF à vendre son électricité à ses soi disant « concurrents », en fait des sociétés intermédiaires qui n’investissent pas ni ne produisent mais qui prennent des marges pour la revente et permettent aux financiers de s’enrichir. Et cela à un prix plus élevé que le prix actuel.

Le tarif français est, grâce au nucléaire, de 25% inférieur au prix moyen au Europe. L’idée de Bruxelles est donc que la France augmente ses tarifs de 5 à 6% par an pendant les 5 prochaines années pour rejoindre la moyenne européenne. Cela permettra à beaucoup d’acteurs du marché de se remplir les poches inutilement. Voilà donc un autre exemple où la concurrence aboutit à une augmentation plus forte des tarifs payés par le consommateur, où les intermédiaires inutiles s’engraissent sur notre dos, et où Bruxelles, devenu le chantre de l’ultra libéralisme, joue le vilain rôle. Non, l’Europe, notre Europe, ce n’est pas cela !