L’agité de la Maison Blanche a plusieurs fois évoqué la possibilité de faire un troisième mandat présidentiel. Sachant qu’il est mégalomane et qu’il se considère déjà comme le plus grand président américain, il n’est peut-être pas inutile de pencher sur cette hypothèse.
A première vue, la Constitution américaine ne permet plus de troisième mandat : l’amendement 22 l’exclut. Certains avaient pensé au scénario Poutine-Medvedev : un comparse se fait élire président avec Trump comme vice-président, puis démissionne, permettant à celui-ci de devenir président. Il est sûr que le parallèle avec Poutine qu’il admire aurait plu à Trump mais là aussi la Constitution veille au grain : l’amendement 12 ne permet pas à quelqu’un qui a été président de revenir comme vice-président.
Restent deux possibilités qu’il ne faut pas laisser de côté. La première serait une variante de l’hypothèse précédente : ce sont deux comparses qui se font élire comme président et vice-président et qui, dans la foulée démissionnent, laissant la présidence vacante. Dans ce cas, la Constitution prévoit que le Congrès désigne un président pour la durée du mandat qu’il reste à accomplir Mais il semble que cette personne doive être un fonctionnaire donc pas pour Trump le tricheur et de plus, c’est un scénario difficile à mettre en œuvre, le Président élu trouvant sans doute qu’il n’ a pas matière à démissionner pour laisser la place à un vieillard gâteux (Trump aurait plus de 82 ans et il est déjà gâteux).
L’autre cas de figure serait plus grave encore : Trump refuserait de quitter la Maison Blanche et violerait toutes les libertés fondamentales constitutionnelles, politiques sur les quelles la démocratie américaine est fondée. Il l’a déjà fait en essayant de faire prendre d’assaut le Capitole par ses troupes de cinglés : motards, anti tout, fascistes. Il pourrait par exemple suspendre le Parlement et gouverner uniquement par décret (ce qu’il fait actuellement devant un Parlement paralysé). Cela correspondrait tout à fait à son mépris pour la démocratie.
Il faut rester vigilant non seulement pour la démocratie américaine mais aussi pour tous nos pays.