Le 9 mai est la journée de l’Europe, bien placée après le 8 mai qui vit la capitulation générale sans conditions du Reich vieux de 1000 ans. Le 9 mai est aussi le jour que les soviétiques ont instauré pour leur propre victoire dans la “grande guerre patriotique”. C’est bien sûr un acte hostile aux Alliés occidentaux. Mais avec 22 millions de morts ils pouvaient la revendiquer.
Nous avons visité la modeste école, dans les faubourgs sud-est de Berlin, où Joukov, le commandant en chef russe, signa à son tour la reddition allemande.
Mais ce qui compte aujourd’hui, c’est le célèbre discours de Robert Schuman le 9 mai 1950 dans lequel il proposait de mettre en commun les industries du charbon et de l’acier de la France et de l’Allemagne, et de faire en sorte qu’elles ne soient plus employées à l’avenir pour la guerre mais pour la Paix. Plusieurs autres pays s’y joindront : Belgique, Italie, Pays bas, Luxembour). Le projet reçut immédiatement le soutien du chancelier Konrad Adenauer. Ce fut la première institution communautaire, qui jeta les bases de l’Europe à venir. Schuman, bien oublié aujourd’hui, personnage assez terne et discret, montra ainsi la voie avec son ami Jean Monnet, alors Commissaire au Plan, de ce qui deviendra le Marché commun puis l’Union européenne que nous connaissons.
Nous devons poursuivre cette œuvre. La guerre impérialiste et colonialiste de Poutine en Ukraine doit en être la raison, en développant une politique commune de défense et d’armement qui remplace l’abandon par Trump de l’Europe.
Espérons que la rencontre à Kiev des grands pays européens en soit l’occasion.