Mon village, Noizay, est dans l’aire d’appellation de Vouvray. Ce vin est surtout connu comme pétillant avec différents niveaux de qualité mais des prix qui restent raisonnables (6€ à 30€). En France on connaît les vins plus par leur appellation géographique (on dit “un Bordeaux”, “un Bourgogne”) que par les cépages qui en sont l’origine. Ainsi le Vouvray est le fruit du chenin. En France 90 % des vins sont produits par quatre cépages seulement : cabernet-sauvignon, merlot, côt, chenin. En particulier parce que le phylloxéra a détruit une grande partie du vignoble en 1864 et que l’on a replanté avec des variétés résistantes aux maladies.
Mais l’heure est venue en 2023 de reprendre certains cépages oubliés, à la fois pour la diversité génétique et pour mieux répartir les risques. Ainsi de jeunes viticulteurs de Touraine ont repris le grolleau (grains fins et bleutés), la négrette (ou la ragoutante) arrondie et croquante, le romorantin cher à François 1er, riche en alcool. Et il y en a tant d’autres aux noms qui portent à rêver : pineau d’Aunis, menu pineau, gascon, grenouillet, meslier, Orbois, teinturier du Cher, plant de Saint Aignan…. Ils sont devenus rares mais peuvent être utilisés pour l’assemblage, pour faire des vins atypiques ou des vins de pays séduisants.
Ils sont la richesse de la Touraine et de la France !
À consommer avec modération