C’est une question difficile, au-delà même du changement qu’elle signifie pour Trump. On le qualifie volontiers de TACO (Trump Always Chickens Out – Trump se dégonfle toujours) ou “M. two weeks (Monsieur deux semaines) tant il procrastine. Là c’est le contraire. Elu pour faire la paix et sortir les Etats-Unis de tous les conflits dans lesquels ils sont engagés, porté par un fort mouvement protectionniste, le voilà engagé dans “la paix par la force” dont en fait ne subsiste que la force.
Les effets de ces bombardements ne sont pas encore connus mais il est certain qu’ils auront déstabilisé fortement le programme nucléaire iranien. Pourtant il y a gros à parier que la théocratie n’abandonnera pas et que dans 5 ou 10 ans, nous serons confrontés au même problème. La solution est d’ordre politique, soit par un accord comme l’accord de Vienne dénoncé par Trump en 2018, soit par un changement de régime et un gouvernement iranien qui recherche la paix.
L’autre aspect est que l’Iran reçoit là la monnaie de sa pièce : depuis près de 60 ans, il répète quotidiennement que son principal objectif est la destruction de “l’entité sioniste” (comprendre Israël). Les destructions non seulement de leur armement nucléaire mais aussi de leurs autres composantes militaires ne viennent pas comme une surprise. Pourtant les attaques à répétition d’Israël sur tous les fronts et celle des Etats-Unis, dimanche dernier, créent une situation incontrôlable sur toute la région persique et du proche orient. Les monarchies pétrolières du Golfe sont déstabilisées et ne se sentent plus soutenues par Washington.
L’Europe assiste impuissante à ce gâchis monstrueux qui se terminera mal.