« Faire vite, fort et simple » : c’est la formule employée par Christophe Lecouturier, directeur-général de Business France, pour qualifier la stratégie française de relance des exportations.
Pour continuer à soutenir les entreprises françaises à l’étranger, les mesures qui avaient été annoncées en mars 2020 pour faire face à la crise sont prolongées pour toute l’année 2021. Pour permettre à la France de se relever rapidement des chocs économiques insufflés par la crise sanitaire, l’export est crucial. Les résultats de la fin de l’année 2020 sont déjà encourageants (voir ici notre article sur l’économie française).
En tout, ce sont 250 millions d’euros déployés pour soutenir le secteur exportateur français. Le Gouvernement a notamment décidé que l’avance initiale versée pour la reprise des exportations par les PME et les ETI sera exceptionnellement portée à 70% des dépenses engagées par l’entreprise. Voici les autres mesures :
Les chèques relance export, qui prennent en charge une partie des dépenses commerciales et de prospection, sont déjà disponibles depuis début octobre 2020. Ceux-ci couvrent 50% des frais de participation à un salon international, présentiel ou virtuel, ou à l’achat d’une prestation de projection collective ou individuelle. L’objectif est de financer 15 000 prestations.
Par ailleurs, depuis l’arrivée de la covid-19, le nombre de jeunes volontaires internationaux en entreprise est passé d’environ 11 000 à un peu moins de 9 000 aujourd’hui, beaucoup de pays étant fermés aux salariés étrangers. Le gouvernement veut donc faciliter l’utilisation du Volontariat International en Entreprise (VIE) via un « chèque VIE » de la somme de 5000 euros destiné aux PME-ETI. Effectif depuis le 1er janvier 2021, ce dispositif a pour objectif de financer 3000 missions.
Le Gouvernement a aussi renforcé les moyens de l’assurance-prospection fournie par BPI France, notamment au profit des PME et des ETI qui se lancent à l’export. Ce financement se veut également porteur de projets par les petites entreprises ainsi que celles favorisant la transition écologique, afin de refléter à l’international les engagements pris par la France en matière de climat et de développement. L’objectif est de 6 000 entreprises accompagnées durant le plan de relance, avec 1 600 assurances-prospection distribuées par an. La Team France Export veut aussi créer des plateformes internet sectorielles pour aider les PME, qui n’ont pas forcément les moyens de faire de la veille commerciale, à présenter leurs produits à l’étranger.
Enfin, l’enveloppe de la subvention FASEP sera doublée (50 millions d’euros), afin d’accroître le soutien aux exportateurs qui se positionnent sur les projets d’infrastructures dans les pays émergents, et de permettre le financement d’études pour des infrastructures et des démonstrateurs pour des technologies innovantes, notamment en matière de transition écologique.
Tous ces efforts sont déjà porteurs de nouveaux projets innovants, synonymes de la relance de l’investissement et de l’attractivité française. Il y a quelques jours, 25 entreprises françaises intégraient la première promotion de « l’Accélérateur Afrique », qui veut booster le développement commercial d’entreprises françaises sur le continent africain. La France saura se redresser !